ROBERT MICHON :
Né en mars 1924 à Désertines, Allier, Robert Michon s'affirmait être un autodidacte de la musique, et avait débuté ses études musicales ainsi que l'accordéon avec notre compatriote, le virtuose et compositeur André Astier, auquel le liait une profonde et très longue amitié.
Robert Michon créa à Montluçon une école d'accordéon de très haut niveau, rayonnant sur toute la région et formant de très nombreux élèves. Parmi eux, bien des lauréats, entre autres distinctions de la Coupe de France de l' U.N.A.F, et dont certains devinrent, à leur tour, de brillants professeurs, pour ne citer que: André MOUTAUD, Robert JEAN, René GOI, André LEJEUNE, Claude DADDI, Josiane CREPIN, sans oublier bien sur, Myriam BONNIN professeur au conservatoire de la Vallée de Chevreuse. Mais il était en premier lieu, l'incomparable directeur de la Société des Accordéonistes Montluçonnais, que le public connaît et applaudit depuis des lustres, pour la rencontrer dans toutes les manifestations, les festivités organisées à Montluçon et dans la région.
On lui doit l'organisation d'un festival national de l'U.N.A.F qui a marqué dans les annales, et l'organisation de divers galas avec tous les princes de l'accordéon. Ce musicien de talent etait aussi un excellent pédagogue et un chef émérite. Un disque 33 tours a été enregistré sous sa direction.
Il a présidé, dans le cadre du jumelage Montluçon-Hagen, à l'établissement de relations privilégiées avec le Pafi Akordéon Orchester. Il était aussi, à la Maison des Jeunes et de la Culture, l'animateur d'un cours de solfège et d'accordéon. Responsable de Centre Musique, place Notre Dame, il rayonne sur tout le centre de la France. Inlasable dans l'activité, il reste un homme affable, toujours souriant et courtois, et plein de générosité, sensible aux peines comme aux joies des autres. Il ne compte que des amis.
Il était aussi un homme de devoir et de courage: ancien résistant des maquis de la Creuse, il s'engagea à la libération dans une unité combattante pour y poursuivre la lutte jusqu'à la victoire.
Il fût le premier fondateur de la Société des Accordéonistes Montluçonnais.
ANDRE ASTIER :
Né en 1923, André Astier est un accordéoniste et compositeur français né à Montluçon, Allier.
Ses parents tiennent un café à Montluçon, rue Mondétour. C'est Emile, un ami de la famille qui était platrier-peintre et accordéoniste amateur, qui lui enseigne ses premières notes. Puis c'est le directeur du conservatoire de Montluçon, monsieur Paul Troubat qui lui enseigne le solfège, l'harmonie et le hautbois. Premier bal à treize ans, Premier prix de hautbois au conservatoire de Montluçon, Premier prix au concours d'accordéon de Paris en 1937, de même qu'en 1939 avec félicitations du jury. Parallèlement aux études d'harmonie et de haubois, il a continué à travailler l' accordéon avec Emile et a eu son premier accordéon, un Cooperativa Armoniche.
Lorsque la guerre éclate, André Astier entre à l'usine Dunlop. Mais le pneu ne l'attire pas, il préfère les bals et les tournées locales. A 19 ans il quitte Montluçon pour Paris et débute sa carrière à la << Croix de Malte>> porte Saint Martin, et parcourt la France pour des concerts. Puis il y a eu la période cabaret "La roulote" le grand jeu" le lapin agile"puis l' orchestre "Nenette jazz" orchestre traditionnel. Pourtant, c'est à Montluçon qu'il a vraiment débuté sa carrière où il animait des évenements, arrivées de courses cyclistes, petits bals où il jouait à Montluçon, bien sùr, et aux alentours. Il compose plus de 500 pièces dont beaucoup à caractères pédagogiques. Nous citerons: Fantaisie en Mi Mineur, Prélude et Mazurka, Divertimento, Divertissement Baroque ( avec Joss Baselli), Caprice Mazurka (avec Marcel Azzola). Il édite avec Joss Baselli une méthode d'accordéon. Il se consacre à l' U.N.A.F, et oeuvre pour que l'accordéon se fasse une place au conservatoire de musique. Il oeuvre aussi pour le développement et une évolution de qualité de l'accordéon, et pour la reconnaissance de l'instrument, par les instances officielles.
Il fait partie des grands de son époque, avec Joss Baselli, Joé Rossi, Marcel Azzola qui furent, bien sûr, de ses amis. Il fût, avec Ermano Cavagnolo, l'instigateur de la création de la Société des Accordéonistes Montluçonnais.
ERMANO CAVAGNOLO :
Né en 1911 à Vercelli, en Italie, Ermano Cavagnolo arrive en France en 1923 avec ses parents et son frère Pietro. La famille s'installe à Villeurbanne ou Domenico Cavagnolo, ( le père) commence à fabriquer des accordéons de sa marque.
En 1937 Domenico Cavagnolo décède. Les deux fils reprennent la fabrique et se partagent les tâches. Pietro s'occupe de la fabrication, tandis que Ermano s'occupe de la commercialisation et s'installe à Paris, faubourg Saint Martin. Le sens du commerce de Ermano fait merveilles et bientôt le 28 faubourg Saint Martin devient le point de référence Cavagnolo.
André Astier prend le relais de V.Marceau, et marque de son empreinte une longue période de la vie de Cavagnolo. Des grands noms de l'accordéon choisissent alors Cavagnolo. En 1958, Paule Cavagnolo rejoint son oncle Ermano pour s'occuper du commercial. Puis en 1964, c'est au tour de Claude, fils d'Ermano, de rejoindre le groupe.
Ermano Cavagnolo aura été le grand artisan du rayonnement commercial de Cavagnolo en France et à l'étranger. Il fût, avec André Astier l'instigateur de la création de la Société des Accordéonistes Montluçonnais.
L'auteur de l'article ci-dessous est de :
Auteur(s) : Jean-Luc de Ochandiano, Conservateur des bibliothèques et historien
Référence site Elisabeth Astier( facebook)
Le fondateur d’une entreprise familiale : Domenico Cavagnolo
Domenico Cavagnolo est né à Vercelli, dans le nord du Piémont, en 1884[1]. Après avoir appris le métier dans des entreprises de sa région d’origine, il crée sa propre marque en 1904 et commence à produire des accordéons à petite échelle car chaque instrument, fabriqué artisanalement, est une pièce unique. Mais les difficultés économiques de l’Italie après la première guerre mondiale et l’arrivée au pouvoir de Mussolini en 1922 le poussent à émigrer à Villeurbanne, en 1923, avec son épouse, ses deux fils, Pietro (né en 1909) et Ermanno (né en 1911) et ses beaux-parents. Il installe son entreprise dans un petit atelier, au 49ter cours Emile-Zola[2], puis au 48 rue Jean-Claude-Vivant[3]. Il s’agit d’une véritable entreprise familiale puisque, dans un premier temps, Domenico emploie essentiellement des cousins qui ont, eux aussi, quitté l’Italie pour rejoindre Villeurbanne.
Dans les années 1930, il commence à acquérir une réputation de bon facteur d’accordéons et des accordéonistes reconnus au niveau national lui font confiance, notamment V. Marceau, (Marceau Verschueren de son vrai nom), le musicien qui fait une prestation musicale remarquée dans le film La Belle équipe de Julien Duvivier, pour lequel Cavagnolo réalise un instrument sur mesure en noyer massif.
Mais Domenico n’est pas seulement un fabricant, c’est aussi un passionné de musique et il crée, en 1928, la Société des accordéonistes lyonnais pour laquelle V. Marceau compose La marche des accordéonistes lyonnais, devenue une sorte d’hymne national des accordéonistes français. L'association, dont le premier chef de musique est Mario Brusorio puis en 1948 son fils, Henri, s’est longtemps réunie dans un café proche de l’atelier Cavagnolo, au 50 rue Jean-Claude-Vivant[4].
L’expansion de l’entreprise avec Ermanno et Pietro
En 1937, Domenico décède et ses deux fils, aidés de leur mère, Angela, reprennent l’entreprise. Mariés à deux sœurs d’origine italienne, ils restent très soudés et réussissent à surmonter les difficultés de la guerre. A la Libération, ils développent l’entreprise grâce à leurs qualités complémentaires : Ermanno s’installe à Paris, 28 faubourg Saint-Martin, et prend en charge la partie commerciale, pendant que Pietro, resté à Villeurbanne, s’occupe de la création et de la fabrication des instruments.
Eux aussi sont musiciens. Ils reprennent sous leurs ailes la Société des accordéonistes lyonnais, composent des airs d’accordéons dont l’un s’intitule Rue d’Alsace en l’honneur de leur nouveau lieu de production, toujours à Villeurbanne, mais installé, à partir de 1956, 71 rue d’Alsace.
Avec les éditions Cavagnolo dont le siège est à Villeurbanne, ils publient aussi des partitions.
La créativité de l’un et le sens du commerce de l’autre leur attirent la clientèle de nouveaux musiciens, tels Marc Bonel, l’accordéoniste d’Édith Piaf, ou Marcel Azzola, qui a longtemps accompagné Jacques Brel.
N’ayant pas oublié leurs origines italiennes, Pietro, Ermanno et leurs épouses cèdent, en 1957, au Comité Italien d’Assistance, un immeuble situé 82 rue du Dauphiné (Lyon, 3e) qui offrait alors des salles de concerts et de bals. Il est devenu le siège de la Maison des Italiens, lieu de réunion de la plupart des associations italiennes de l’agglomération lyonnaise[5].
Commentaires
1 VIVIER NATHALIE Le 04/06/2018
2 ibar Le 29/02/2016
salutations
Gilbert Ibar